Une réflexion également sur le SNU.
Aujourd’hui, le SNU tend à être obligatoire, notamment sur le temps scolaire, alors que nombre de professeurs ne sont pas remplacés, que les élèves et les professeurs subissent des fermetures d’établissements, notamment professionnels, liées à la politique régionale. Retirer encore des heures de cours serait une insulte à la réussite de tous ces jeunes.
De plus, la généralisation procède à un véritable chantage à l’encontre des classes populaires en promettant, par exemple, le financement du permis de conduire ou le BAFA aux jeunes engagés dans le dispositif, qui nous semble inutile et folklorique. Nous avons donc de quoi nous interroger sur les objectifs réels du SNU.
Si la majorité régionale souhaite développer l’engagement et la citoyenneté de ces jeunes, qu’elle renonce d’abord à la fermeture des lycées.
Si le gouvernement souhaite que chaque jeune se sente appartenir pleinement à la nation, qu’il cesse également la politique de classes des services publics, qui fait des milliers de jeunes des Françaises et des Français de seconde zone. Enfin, si le gouvernement à la majorité régionale souhaite favoriser l’accès aux loisirs des jeunes, qu’il finance à hauteur des besoins les associations d’éducation populaire, qui se battent au jour le jour pour permettre à la jeunesse de partir en vacances, de faire du sport et de la musique et que la majorité régionale cesse aussi d’asphyxier ces associations sportives, notamment en permettant aux bénévoles de pouvoir accueillir et de soutenir les jeunes sportifs.
Finalement, le SNU n’est ni un service militaire ni un service public ; c’est un service qui est un coup politique destiné à masquer l’incapacité du gouvernement à mettre en place la moindre politique de jeunesse. Le financement et l’aide apportée au SNU par la Région la rendraient complice de cette mascarade.
Nous nous prononcerons donc contre cette mesure sur le SNU.