Oui, Monsieur le Président,
Sur les dossiers de la Commission Finances, notre groupe, sur le 794, demande un vote séparé et, s’il est possible, vous donner la contenance de notre vote sur l’IPAGE Élevage et sur le MAEC Transition des pratiques. Nous votons pour.
Pour l’IPAGE Transformation/Commercialisation, nous votons contre. Cet appel à projets s’articule avec le dispositif de soutien à la mise en marché des productions agricoles régionales qui a été voté lors de la CP du 24 mars. Notre groupe s’était alors déjà abstenu pour voter la modification du dispositif, étant donné que nous n’avions pas le texte précédent. Bien nous en a pris, car à la lecture des deux documents et en les comparant à l’ancien dispositif, on remarque, en fonctionnement ou en investissement, au mieux, un maintien ou, au pire, une baisse notable des aides, notamment pour les jeunes agriculteurs, avec une complexification.
À l’heure de l’importance des circuits courts pour nos agriculteurs, nous demandons un véritable soutien à l’agriculture locale et ces modifications sont pour nous un mauvais signal que nous ne pouvons cautionner. Nous voterons donc contre.
Et sur l’instrument de stabilisation du revenu betteravier, plus que le dispositif, c’est sa philosophie qui nous interroge. La justification de
la mise en place du dispositif est la suivante, je cite : « Les agriculteurs sont exposés à des risques de marché et de production en augmentation en raison de l’accroissement de la volatilité des prix, du changement climatique, des risques sanitaires nouveaux et de l’accroissement des échanges commerciaux. » Or, seule la filière betterave est concernée par ce dispositif. On connaît tous l’importance de la filière dans l’économie régionale. Pourquoi un tel dispositif n’est pas étendu à d’autres filières ? Dans l’attente d’un dispositif global apportant la sécurité et la sérénité à tous les agriculteurs, éleveurs et viticulteurs - sécurité et sérénité nécessaires pour la transition des pratiques agricoles - nous nous abstiendrons sur ce dispositif.
[...]
Sur le rapport 548, le déploiement d’une stratégie de lutte contre la désertification vétérinaire, notre groupe s’abstiendra.
Je crois que Marie Claire DONNEN, ma collègue, est intervenue en commission. Ce dispositif est présenté comme une solution aux désertifications vétérinaires qui entrainent notamment l’érosion de l’offre de soins pour les animaux d’élevage dans notre région. Nous avons néanmoins plusieurs inquiétudes quant à son contour.
D’abord, nous comprenons l’urgence d’un tel dispositif. Mais pourquoi il est présenté seulement deux mois après la mise en place d’une expérimentation sur le dispositif, alors qu’aucune conclusion ne peut, d’ores et déjà, être tirée ?
Nous estimons aussi qu’il y a un manque d’incitation, ou des contraintes, vers la médecine des animaux de rente pour profiter des aides régionales et le financement de certains équipements médicaux mixtes où la durée est faible d’engagement, puisque, effectivement, c’est un des sujets qui a fait débat.
Nous aurions souhaité que certaines conditions puissent aller jusqu’à dix ans, notamment en milieu rural. Et même si cette durée sera revue, d’après ce qui nous a été annoncé en commission, nous questionne. Nous craignons d’observer sur ce dossier les mêmes dérives dans l’application favorisant la médecine vétérinaire de ville, sans améliorer la situation des éleveurs qui font face à un manque de plus en plus important du vétérinaire pour suivre leurs animaux sur certains territoires.
Merci.