Monsieur le Président,
Je reviens sur le dossier 1805 sur le programme régional Peuplier. On a eu tout un petit débat tout à l’heure avec Franck LEROY qui n’est plus dans la salle, même si Laurent WENDLINGER a souligné le nombre de dossiers qui touchaient la forêt et le bois. C’est un de mes engagements, c’est aussi d’être aux côtés des communes forestières, en particulier sur le département de la Moselle.
Sur ce dossier, il faut, même si je rejoins ce qui a été dit tout à l’heure, être extrêmement prudent sur l’évolution de nos forêts, la plantation d’essences avec toutes les limites que vous avez évoquées qui sont réelles dans la difficulté que l’on a aujourd’hui de travailler avec les pépiniéristes, sur l’adaptation des essences actuelles au changement climatique ou pas, sur l’implantation d’essences allochtones qui pose question, sur la migration qui pourrait être là aussi une solution, mais plus particulièrement sur ce plan peuplier quand on sait aussi le besoin du peuplier en nous, je mets quelques réserves.
On s’abstiendra sur ce dossier. Il s’agit d’un AMI qui, à mon sens, ne met pas assez l’accent sur la gestion intégrée, ne fait pas suffisamment le lien avec la stratégie régionale biodiversité. Et sur le fond, au-delà d’être une sylviculture simplifiée à l’extrême, la populiculture est très souvent synonyme de dégradation des zones humides.
Et si l’on veut relancer cette filière en Grand Est, il risque d’y avoir une réelle difficulté à atteindre les ambitions qu’on a nous-mêmes définies de reconquête des milieux humides affichés dans la SRB (NB : Schéma Régional Biomasse). Et je pense qu’il y a aussi peut-être un autre chemin à envisager, notamment sur la valorisation du peuplier tremble qui est en contexte de forêt mélangée puisqu’il y a de très belles forêts avec du peuplier tremble, notamment sur la Champagne humide et on devrait peut-être là aussi, avoir un travail de valorisation plus fort que ce qui est fait aujourd’hui.
Donc, sur ce dossier nous nous abstiendrons, merci.