Commission Permanente du 20 mai 2022
22CP-879 : Seconde vague d'appel à projet pour l'accompagnement des organismes de formation à la transformation de l'offre de formation
et
22CP-889 : Formation Sur Mesure dans les Territoires - Mai 2022
explication de vote de Sandra BLAISE

Merci.

 

Sur la 879, l’accompagnement changement pour les organismes de formations nous nous abstiendrons. L’accompagnement au changement, c’est une bonne chose en soi, à la seule condition que les organismes de formation soient moins pourvoyeurs d’emplois précaires. Donc en général ils utilisent des mains-d’œuvre non formées ou des auto-entrepreneurs.

 

Alors, en commission, Madame KIS nous a dit que c’était essentiellement le Greta, mais pour avoir travaillé en Greta, je peux vous dire que là aussi, ce sont des salariés très précaires et que la formation, il n’y en a pas, donc comment on peut accompagner des organismes de formation au changement si on utilise de la main-d'œuvre précaire qui ne sera là que pour 6 mois au maximum ?

 

Sur la 22CP-889, les formations sur mesure en territoire, là aussi on s’abstiendra, mais je l’avais déjà dit dans des précédentes commissions, c’est une opposition sur des formations qui ne permettent pas l’insertion et la réinsertion, mais plus sur les compétences acquises qui pour la plupart du temps servent à pallier temporairement des manques de main-d’œuvre, donc c’est regrettable. Même si on ne les remet pas totalement en cause, ces formations, puisqu’elles sont utiles aussi aux demandeurs d’emploi, mais il faudrait s’assurer que ce soit pour des emplois pérennes.

 

[...]

 

Sur les entreprises d’insertion en fait, ce n’est pas l’entreprise en tant que telle que je remets en question, ce sont simplement les mesures sociales qui sont mises en place dans ces entreprises d’insertion. J’en ai une sur mon territoire et les salariés d’ailleurs sont venus me voir dans un autre cadre, plutôt dans un cadre syndical, mais je peux vous assurer que le droit social n’est pas du tout respecté. Il faut savoir qu’un salarié qui travaille dans une entreprise d’insertion n’a pas le droit de faire plus de 35 heures, par exemple. Et aujourd’hui, ces entreprises-là, notamment pour celle que je connais, utilisent largement cette main-d’œuvre gratuite puisque pour l’entreprise, elle est gratuite puisqu’elle est financée comme vous le dites par les OPCO ou par la Région, le Département…

 

Enfin, il y a différentes mesures qui sont prises et du coup ils font 42 heures par semaine et on les utilise pour aller dans une autre entreprise. Enfin je pense que d’ailleurs, Monsieur VALENCE connaît très bien cette entreprise puisqu’elle est dans sa ville. Ce n’est pas un cas isolé donc c’est cela que j’entends et il faudrait avoir un regard plus approfondi sur ces entreprises-là puisqu’elles ne respectent pas le droit
social.