Commission Permanente du 22 mars 2024
24CP-637 : Convention complémentaire à la convention-cadre de mise à disposition expérimentale auprès de la Région Grand Est de voies du réseau routier national
Intervention de Michaël Weber

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Quand on dit « laissez les entreprises tranquilles », mais c’est votre discours permanent à l’extrême-droite, puisque, la même chose, vous dites « laissez les Français tranquilles ». Bah oui, vous le dites aussi, puisque vous parlez écologie punitive, etc. Donc, c’est assez étonnant, puisqu’il y a de ce point de vue là un vrai paradoxe de fond entre ce que vous dites de façon démagogique ici dans l’assemblée et ce que vous prônez par ailleurs, parce que le programme qui est celui du Rassemblement National, c’est en réalité exactement l’inverse.

 

C’est au contraire en permanence de contraindre la libre circulation, sans doute remettre des frontières et d’éviter le transport de marchandises, le fait de la relocalisation. Bah si ! Vous êtes en permanence à vouloir adapter votre discours pour satisfaire effectivement et pour simplifier une analyse politique qui ne l’est pas en réalité. Moi, simplement, ce que je trouve intéressant dans le débat que l’on peut avoir sur l’écotaxe, c’est qu’il me semble qu’il y a plusieurs raisons pour laquelle on doit soutenir sa mise en place.

 

D’abord, il y a une raison effectivement environnementale et écologique, parce que cela veut dire qu’il faut réfléchir à la façon dont les matières circulent. Et si parallèlement, il peut y avoir, et je pense que ça peut être le cas et cela doit être le cas, une réflexion qui doit être menée pour qu’en termes de coût, il y ait des impacts supportables et que l’on mette en place d’autres moyens de circulation des marchandises, ce sera un objectif lié à la question environnementale que je rejoins. Mais, à l’inverse, vous devriez vous-même vous interroger, parce que c’est une mesure aussi qui régule, qui peut réguler demain, qui doit réguler demain le transport de marchandises venant de l’étranger et c’est l’un de vos chevaux de bataille, c’est la raison pour laquelle je ne comprends pas très bien votre position, parce que je pense que l’on ne peut pas dire en permanence « il faut effectivement baisser la pression fiscale sur nos concitoyens, sur les entreprises » et dire d’un autre côté « oui, les infrastructures de transport de matières qui sont impactées dans la dégradation, peut-être dans les évolutions qu’ils sont amenés à mener, doivent être supportées par le contribuable français ». Ce n’est pas très cohérent.

 

On voit bien donc là par la preuve et par votre position, chers – enfin « chers », je ne sais pas – collègues du Rassemblement National, l’incohérence totale de vos positions juste pour satisfaire encore une fois par démagogie, un certain nombre de concitoyens et d’entreprises qui sont venus se plaindre et s’inquiéter des mesures qui sont mises en place.

 

Moi, je pense que cette écotaxe est nécessaire, que l’on n'a perdu que trop de temps et que la position géographique de surcroît de la Région Grand Est au cœur de l’Europe est une raison supplémentaire pour sa mise en œuvre rapide. »