« Sur le 24CP-541, une demande de vote séparé notamment sur le volet 5, l’aide financière de la Région aux investissements de Maisons familiales et rurales, donc nous votons pour, mais nous voterons contre sur le reste.
Aucune obligation des régions à financer l’investissement des lycées privés : c’est plus de 12 millions que la Région investit dans des biens privés alors que nos lycées publics auraient besoin d’être modernisés et rénovés. Les dossiers sont même analysés avec les représentants de l’enseignement confessionnel. Je rappelle quelques chiffres : en 2022, le Grand Est, c’est 209 945 élèves lycéens, 35 434 élèves dans le privé sous contrat dont les lycées agricoles et MFR.
Si on peut, à la limite, comprendre la stratégie dans l’investissement sobriété énergétique pour 45 projets dans les établissements privés afin d’avoir un retour sur investissement sur notre charge de fonctionnement, c’est quand même 60 % de prise en charge de travaux avec une aide régionale non- obligatoire, soit presque 2 millions d’euros en investissement qui sont alloués à des bâtiments privés.
Nous l’avions annoncé clairement dès le début du mandat lors de la CP de septembre 2021 et dans la continuité du mandat précédent, nous votons contre toutes les subventions régionales en investissement qui prennent le budget du public pour le privé sans aucune obligation légale, soit 9 millions d’euros pris au public pour le privé jusqu’en 2027.
Et on nous dira ensuite que l’on ne peut pas augmenter le nombre de réhabilitation thermique d’équipements ou d’amélioration de la sécurité des lycées publics. On nous répondra aussi ne pas pouvoir aider les familles en mettant en place une tarification sociale et progressive dans les cantines sauf une aide de 80 centimes pour les non-boursiers. On se limitera aussi à 20 centimes d’aides à la restauration pour favoriser la qualité, le Bio et les circuits courts et on continuera à nous opposer une fin de non-recevoir à la proposition de transports scolaires gratuits.
À l’image de l’ancienne Ministre de l’Éducation Nationale qui n’a fait qu’une brève apparition, on comprend bien les choix politiques qui sont faits ici. À la lumière des choix, on appréciera ensuite la sincérité des déclarations sur la sécurité des lycées ou encore la volonté politique d’accompagner les familles dans la crise.
Nous ne sommes pas contre le privé, mais nous sommes totalement pour le public et une école publique de qualité : ascenseur social, outil d’émancipation et de citoyenneté. Donc vous comprendrez que l’on votera contre l’ensemble de cette délibération.»