Commission Permanente du 23 septembre 2022
Débat sur les transports scolaires

intervention de Michaël WEBER

Oui Monsieur le Président,

 

Lors de lors de la commission de la semaine dernière et vous l’avez évoqué tout à l’heure, il y a eu ce débat important sur les transports scolaires et les difficultés sur nos territoires et vous avez souhaité, je crois tout à l’heure, déminer ce sujet en l’abordant en introduction de cette commission permanente.

 

Alors oui nous avons pleinement conscience de la situation avec la pénurie de chauffeurs. Pour autant nous constatons que les problèmes ne se répètent pas forcément dans toutes les autres régions même dans des régions qui sont transfrontalières. Et pour revenir aux réponses qui ont été apportées en commission, vous semblez dire que les problèmes étaient en train d’être réglés et qu’il n’y en avait pas tant que cela alors que depuis cette commission, nous ne cessons d’être alertés par des concitoyens, des familles, des élus locaux en particulier dans le monde rural. Et tous les jours il y a dans toute la Région, dans tous les départements, des articles qui relatent ces problèmes, je vais évidemment vous épargner la liste, vous l’avez sans doute vous aussi.

 

Je le dis avec conviction, le rural en particulier ne doit pas être la variable d’ajustement pour pallier aux difficultés. Nous avons un devoir d’équité sur les territoires et quand je vois certaines familles qui sont obligées de s’organiser avec du covoiturage, je pense qu’on ne peut pas continuer de cette façon.

 

La question de la suppression du transport à la pause méridienne étant encore problématique dans de nombreux villages je le rappelle et là encore des élus de votre majorité ont été alertés dans certains départements et je peux le dire notamment dans le département de la Moselle, faute d’avoir accompagné cette suppression avec par exemple des aides conséquentes à la construction de restauration scolaire.

 

La situation actuelle est source d’angoisse pour les familles et pour les élus locaux qui sont en première ligne face à la grogne des parents. Nous ne nions pas le travail qui est fait notamment par nos services, mais le problème est bien réel et la proposition de groupe de travail et de suivi proposée en commission qui est à mon avis tout à fait indispensable pour préparer l’avenir.

 

Enfin vous avez parlé de la question des marchés publics. Je crois qu’en effet j’ai été moi-même alerté par des PME de transport qui ont regretté la stratégie qui était la vôtre notamment sur l’allotissement, je pense que de ce point de vue-là il faudrait aussi un travail peut-être pour revoir l’allotissement. Les chiffres que vous avez donnés tout à l’heure de 55 % je crois confiés à des PME sans doute c’est une réalité, mais on sait bien que la sous-traitance a des difficultés parce que forcément pour les entreprises qui bénéficient de cette sous-traitance, et pas certains, elles y trouvent leur compte financièrement et que par ailleurs on voit bien que les entreprises s’organisent. Je ne suis pas certain que dans les 55 % il n’y ait pas des entreprises dites PME et qui sont elles-mêmes dans des grands groupes.

 

Voilà Monsieur le Président ce que je souhaitais dire à l’occasion de cette difficulté qu’on avait constatée, je le rappelle en septembre 2021 déjà et qui semble s’aggraver en septembre 2022. Je pense que sur ce sujet, cela mérite effectivement encore des investigations, merci. 

 

[...]

 

Non moi je ne l’ai pas trouvé excellent (NB : David Valence, Vice-Président en charge des transports), mais on peut parler de son attention.

 

Autant j’étais convaincu, enfin quasiment convaincu par la difficulté qui a été évoquée par vous, Président, mais David on peut être d’accord sur le fait que ça soit un poste qui est difficile.

 

J’ai été moi-même délégué régional au TER en 2004, je sais bien que c’est difficile de répondre à ces aspirations et qu’on est aux portes du critique, mais pas dire en même temps que la situation actuelle finalement elle est normale et que tout se passe bien, ça ne se passe pas bien. Et quand tu détournes ce que j’ai dit, je n’ai jamais dit en termes de solidarité urbaine « on n’a pas les tarifications », j’ai parlé du service qui était donné et qu’aujourd’hui je considère que le service s’est dégradé. Tu me réponds « Occitanie », on peut parler d’autres régions, moi aussi je peux te dire qu’en Centre-Val de Loire ça se passe mieux qu’en Région Grand Est, tu vas me trouver un autre argument qui justifiera peut-être que là-bas ça se passe mieux donc je pense qu’on doit arrêter de se satisfaire. Si l’on veut qu’il y ait une implication des élus, nous on est prêts aussi dans l’opposition, comme l’a fait Cécile et d’autres peut-être, à vous signaler à la fois des problématiques que l’on a rencontrées et peut-être des solutions.


Moi je vois que sur mon territoire, dans le coin de Sarreguemines, j’ai un transporteur ultra local parce que pour moi Royer, Jean (NB : Jean ROTTNER, Président de la Région), ce n’est pas tout à fait un transporteur local, c’est plutôt d’envergure régionale, on le trouve aussi bien à Sarreguemines qu’à Colmar et ailleurs ce n’est pas un grand groupe, ce n’est pas Keolis, Transdev ou que sais-je encore, mais il n’empêche que des petites sociétés par le passé, semblerait-il aveint des contrats et qui auraient été en capacité, si tant est qu’on ait trouvé des solutions, d’intervenir ailleurs. On ne peut pas dire cher David d’un côté « c’est un sujet éminemment technique » et de l’autre côté dire « il faut aussi que les élus régionaux ou locaux s’impliquent ». Si l’on met en place, je pense, un groupe de travail très restreint qui peut anticiper les difficultés et peut-être y apporter un certain nombre de solutions, parce que dans le tricotage local on peut apporter des solutions, je crois que ce serait tout à fait faisable et Catherine (NB : Catherine BELRHITI, sénatrice et conseillère régionale de la Moselle) quand même, ne nions pas y compris en Moselle qu’il y a des problèmes. Quand on est à une interco, un syndicat comme à Barancourt qui vote une motion sur notamment la pause méridienne, on ne peut pas aujourd’hui considérer qu’il n’y a pas de problème y compris dans le territoire très rural comme en Moselle.