Je vous remercie me donner la parole, mes chers collègues,
L'étude dont la deuxième phase est encore en cours, permet de réaliser l'urgence climatique dans notre région. Pour ceux qui en doutaient encore aujourd’hui, elle met en lumière que les périodes de tensions hydriques sont déjà réelles et le soient encore davantage à l'horizon 2050. Si les précipitations semblent être stables, les températures vont augmenter en été et en hiver, cela va aggraver les périodes d'étiage et fragiliser encore davantage les milieux liés aux eaux superficielles en impactant l'utilisation de l'eau par tous les secteurs.
Si cette étude est importante pour avoir une vision de notre avenir commun, et prendre des mesures adéquates pour mieux appréhender
la problématique hydrique de notre territoire pour notre groupe il y a une insuffisance. En effet, connaitre l’état quantitatif est une bonne initiative mais elle ne peut suffire. Il faut connaître la qualité de l'eau, et si l'avenir nous permet toujours de la prélever pour la boire, pour irriguer, pour les process industriels. Il est donc important d'étudier précisément la qualité de l'eau dans le but de la préserver, voire de rétablir la biodiversité des sites fragiles et l'impact des prélèvements futurs sur la nature.
Dès lors, notre groupe demande que soit ajoutée à l'étude quantitative, une étude qualitative approfondie de l'eau immédiatement sur les 5 zones à pression très forte, et dans un deuxième temps, sur les 11 zones à pression forte. Il y a certes des études sur les pollutions mais elles ne sont pas assez précises pour pouvoir apporter un schéma d'action efficient. Ces possibilités existent puisqu’à travers le territoire et dont certains sont soutenus par la Région, les villes, les EPCI de la mission, les industriels, les agriculteurs, se mobilisent déjà. Il est donc possible d'avoir un diagnostic assez facilement des pollutions, d'avoir des projections sur des actions et de les agglomérer pour les adjoindre précisément pour les zones concernées.
N'oubliez pas aussi les bombes à retardement comme Stocamine, nous en parlerons un peu plus tard, puisque nous savons qu'une pollution va exister et qu'il faudra la traiter, et nous sommes bien évidemment sous la plus grande nappe phréatique d'Europe. Dans le même ordre, notre groupe demande que soit rajoutés explicitement des appels à projets concernant les accès à l'eau et au traitement des eaux usées afin de préserver la consommation humaine et la biodiversité. Par exemple d'un agriculteur ou d'une structure à proximité du Rhin à accéder à l’eau pour ses besoins ainsi que les traitements adéquats des eaux usées ou encore pour des changements de pratiques.
Enfin, nous demandons qu'une communication efficiente soit faite par rapport à tous les potentiels bénéficiaires, puisque nous l'avons vu en commission, certains budgets ne sont pas consommés, et je pense qu'il serait dommage que dans ce domaine, puisque comme nous le partageons tous, l'eau est un bien précieux, et donc il faut mettre les moyens. Donc s'il reste de l'argent c'est que nous n'avons pas donné les moyens pour pouvoir protéger encore davantage l'eau.
Je vous remercie