Séance Plénière du 15 et 16 décembre 2022
Budget primitif 2023 : agriculture, viticulture et forêt
intervention de Marie-Claire DONNEN

Monsieur le Président, chers collègues,

 

Que dire de ce budget 2023 ? Un inventaire à la Prévert, où l’on apprend également la création de la Direction de l’économie du vivant. Ce budget effectivement fait du saupoudrage. Peu pour l’agriculture, beaucoup plus pour les filières. La bioéconomie, c’est le nouveau mot à la mode qui pose problème aussi au CESER et pour tout ce qui est industrie agroalimentaire. Quelle est donc l’ambition régionale pour notre agriculture et pour nos paysans ?

 

Il n’y a aucune vision globale pour le Grand Est. A l’heure où il faut absolument protéger notre terre, notre air, notre eau, nos biens communs, vous restez dans le flou. A l’heure où il faut protéger l’agriculture familiale, les exploitations à taille humaine, la polyculture élevage pour la décarbonation, la préservation des écosystèmes et des paysages, vous ne mettez pas la priorité sur les installations et encore moins sur l’installation des hors cadres familiaux.

 

Plus les exploitations sont importantes et plus elles sont difficiles à transmettre : il faut conforter des systèmes de portage du foncier et du capital d’exploitation. Il y a une urgence absolue, si on veut éviter la concentration des terres, l’industrialisation et la financiarisation de notre agriculture qui ne verrait son salut que dans la production d’énergie.

 

Quand les prix des céréales sont au plus haut, que les céréaliers pour certains laissent leur argent à la coopérative afin d’étaler l’impôt et la MSA supplémentaire, alors oui, la question est bien celle de la gradation de la prime PAC en fonction des cours et de la production.

 

Nous avons la responsabilité de préparer demain et ce budget ne répond pas à ce défi.