Merci Monsieur le Président. Chers collègues.
À l’heure où les effets de la crise ou des crises successives et diverses se font de plus en plus sentir, nous l’avons déjà dit, notre Région doit protéger. Elle doit accompagner les salariés en leur permettant de se former tout au long de leur vie et de s’adapter aux transitions en prenant soin de ne laisser personne sur le bord du chemin.
La réforme du financement de la formation professionnelle consistant à laisser un reste à charge aux salariés va engendrer de graves conséquences sur les acquisitions de compétences ou encore sur les reconversions. On peut craindre à terme que ce soit la disparition du CPF qui soit dans la ligne de mire du Gouvernement.
Alors que nous constatons déjà un déficit de stagiaires dans certaines filières, le coût de rabot dans le budget de la formation va forcément avoir un impact et la Région doit savoir l’anticiper. La privatisation de la formation ne va pas dans le bon sens du progrès tant on sait que l’utilisation des fonds sont peu contrôlés.
Notre groupe suggère donc de revoir vos objectifs et pour cela propose : la prise en charge par la Région de la gestion des centres de formation en lieu et place des organisations patronales ou officines privées qui seraient guidées par le profit et de préférer la contractualisation et le partenariat plutôt que le financement des actions de formation par l’appel d’offres. Travaillons en concertation et avec les entreprises, et avec les salariés, pour construire des politiques publiques efficientes.
Dans votre rapport, vous ne regardez que les entreprises, alors que nous connaissons bien les limites de ce modèle. Remettons l’humain au centre des projets lorsque nous savons qu’un bon nombre de formations ne se remplissent pas, qu’un certain nombre de métiers sont en pénurie de main-d’œuvre. Ayons à cœur de répondre, en dehors de la logique libérale, aux aspirations et besoins des salariés et de concitoyens privés d’emploi.
Je vous remercie.