Monsieur le Président, chers collègues,
Dans un contexte difficile d’un réseau dégradé où des travaux d’urgence ont été engagés pour maintenir les performances des lignes au service des usagers et du fret, la Région Grand Est a fait aussi le choix de s’engager avec l’Eurométropole de Strasbourg pour augmenter d’une façon très substantielle l’offre de transports dans le déploiement du réseau Express métropolitain européen.
Ce projet sans précédent en France et initié par la gauche strasbourgeoise, notamment Robert Herman à qui je rends hommage, repose sur la complémentarité des différents modes de transport, un cadencement renforcé, une plus large amplitude horaire en soirée et permettant une desserte renforcée des territoires bas-rhinois et environnant, y compris en Allemagne et en Lorraine.
L’intérêt général au service des usagers au-delà des idéologies politiques, permet à notre Région de s’engager vers un projet pragmatique de 13 millions d’euros annuels et dont près de 50 % sont pris en charge par le trop métropole. Notre groupe soutient ce projet qui va dans le bon sens, car il permet de prendre en compte non seulement les besoins des habitants, mais réponds aux exigences environnementales et de résilience. La contrainte de la ZFE nous oblige d’ailleurs à répondre à cette exigence d’offres de transport.
Toutefois, il nous appartient de rendre attentive l’Assemblée régionale sur plusieurs points. Les lignes et annexes nécessaires doivent être efficientes et préserver les riverains. Je pense en garde de Schiltigheim par exemple, où des infrastructures contre le bruit peuvent s’avérer nécessaires.
Ce réseau ne doit pas être un prétexte à une ouverture libérale à la concurrence à l’horizon 2025 à la fin de la convention d’exploitation qui nous lie à SNCF Voyageur. L’offre qui, à l’horizon août 2023, rajoutera plus de 1 100 trains hebdomadaires sur ce réseau, impose d’avoir une forte ambition de recrutement en matière de personnel et notamment en conducteur de train et on sait que c’est difficile. Ce REME impose une interconnexion intermodale plus fluide et performante.
Enfin, la viabilité de ce projet obligé, une politique ambitieuse, économique, c’est-à-dire un coût faible avec un biais unique voire gratuit dans certains cas pour les voyageurs comme d’autres régions s’y sont engagées. Il nous appartient, élus régionaux et élus de la métropole d’œuvrer tous dans la réussite de ce projet et de l’ouvrir au Haut-Rhin plus tard.