Séance Plénière du 17 novembre 2022
22SP-2091 : Offre de formations sanitaires et sociales
pour la rentrée 2023

intervention de Sandra BLAISE

Merci Monsieur le Président,

 

Vous renforcez les capacités de formation pour les filières des professions de soins, cela peut en partie répondre aux problématiques de recrutement que nous connaissons depuis plusieurs années, même si le Ségur de la santé a pu contribuer à rendre plus attractif certains métiers, ce qui n’est pas d’ailleurs l’avis de tous les professionnels qui pour certains en sont encore exclus, la question aurait dû être anticipée encore plus par la Région.

 

La question de pénurie de professionnels se pose aussi depuis quelques années, mais atteint un niveau sans précédent pour les métiers de la petite enfance. Nous avons d’ailleurs alerté en juin dernier avec une question orale de ma collègue Peggy MAZZERO pour vous demander d’augmenter les places de formation dans le domaine de la petite enfance. À la lecture de ce rapport, nous ne pouvons que constater que
notre proposition presque 6 mois après est classée sans suite.

 

Les difficultés de recrutement dans la petite enfance conjuguent plusieurs causes. Les salaires bas en partie, les préjugés multiples qui expliquent partiellement que certains métiers sont occupés à 97 % par des femmes, mais aussi le manque de place de formation. Pourtant, vous faites le choix de ne pas augmenter l’offre de formation dans ces domaines où Monsieur le Président, à l’heure où même le gouvernement envisage de lancer une campagne de valorisation des métiers de la petite enfance, vous pourriez attirer les hommes.

 

À l’heure où une revalorisation des métiers est envisagée, notre Région doit être rendez-vous et doit anticiper. Nous devons compter les places en formation de petite enfance. Il y a urgence. Ces activités sont très réglementées et encadrées. Il y a des exigences légales bien précises. Le travail auprès des enfants requiert des compétences, des savoir-faire et une attention de tous les instants. Le recours aux heures supplémentaires et aux contrats précaires n’est pas la solution pour pallier au manque.

 

C’est pourquoi nous vous demandons à nouveau l’ouverture de place supplémentaire en nombre sur ces formations. Nous avons également une inquiétude sur le transfert de compétences des places de sages-femmes aux universités. Comment seront-elles déterminées, avec quels besoins ? Nous manquons de professionnels. Ce transfert ne risque-t-il pas à nouveau de mettre un peu plus à défaut ces professions ?

 

Notre groupe se prononcera contre ce rapport, car il ne répond pas aux attentes des territoires et aux besoins des structures de santé et du social.