Monsieur le Président,
Je vais prendre la parole à la place de Monsieur MASSON si vous le voulez bien parce que sur tous les fronts aujourd’hui, il était important pour nous de soutenir la lutte contre la réforme des retraites, mais il est tout aussi important pour moi de pouvoir intervenir pour soutenir la culture dans la ruralité.
En effet, la culture en milieu rural a de multiples bienfaits. Elle contribue à rapprocher les habitants, à développer le tourisme, à favoriser les mobilités, à promouvoir la qualité des territoires, à préserver le cadre de vie, à accroître l’attractivité et l’emploi local. Et pourtant, elle n’est pas encore assez présente, faute me semble-t-il à l’absence d’une réelle politique de la part de l’État à destination des territoires ruraux.
Malgré des efforts pour mailler le territoire en équipement, l’action du ministère de la Culture reste très urbaine. Dans les zones rurales, les distances à parcourir pour accéder à un lieu de culture sont souvent dissuasives. Il existe toutefois bien un vrai et réel dynamisme culturel
des campagnes grâce à l’implication des acteurs culturels locaux, des habitants et des élus. J’en veux pour exemple la manifestation « Scènes et territoires » en Lorraine. Il est nécessaire de soutenir ce dynamisme.
C’est pourquoi la Région doit y prendre toute sa part. Et pour autant, il y a de multiples réalités rurales, il est nécessaire d’affiner les politiques publiques au plus près des territoires et de leur réalité. Habiter à 20 minutes d’une métropole avec une gare, des transports en commun accessibles et réguliers n’est pas la même chose qu’habiter dans une ville ou village, une petite commune loin de tout. L’accès à la culture pour tous c’est pouvoir faire de la musique, aller à un concert, pratiquer un instrument, aller à un événement culturel sans difficulté majeure.
Vous l’aurez compris, les problèmes de mobilité sont majeurs. Ces réalités si différentes sur nos territoires ruraux dans le Grand Est coexistent. Oui, il y a ruralité et ruralité. Nous savons que les difficultés d’accès à la culture s’additionnent au fait qu’il existe une ruralité choisie et une ruralité subie. Une réelle politique décentralisée et territorialisée permettrait d’intégrer ces subtilités. Oui donc je conclus pour dire qu’il faut s’appuyer sur les Maisons de région pour pouvoir affiner les politiques et les aides au plus près de nos concitoyens. Pour autant, ce plan est un premier pas qui est un pas important pour la culture dans la ruralité, donc nous allons voter pour.