« Oui, Monsieur le Président, chers collègues,
Comme l’a souligné la présidente de la commission des finances, ma collègue Catherine Belrhiti, il est vrai que ce dossier qui est présenté notamment sur la mécanisation de la récole en forêt, est un sujet important pour nous au regard de la ressource forestière que nous avons et des surfaces forestières que nous avons dans cette région.
C’est une richesse, c’est une chance, c’est une chance parce que d’abord ce sont la plupart du temps des collectivités qui sont propriétaires, je rappelle qu’on est de la région où il y a le plus de collectivités propriétaires de forêts, en général des communes, je crois qu’on a un dossier tout à l’heure qui concerne aussi la forêt dont la région est propriétaire au Fleckenstein. Et donc, c’est aussi une chance parce qu’en termes de poids économique, c’est évidemment important, il y a énormément d’emplois qui sont liés à cette filière.
Mais c’est une filière qui souffre économiquement, il est inutile de le dire, qui souffre aussi au regard de la ressource proprement dite puisque le dérèglement climatique a un impact direct sur la forêt.
Moi, j’ai trouvé que ce dossier était intéressant, néanmoins le risque que j’y vois ou la crainte que je peux avoir, c’est qu’il déséquilibre, au regard de ce qu’il s’est passé déjà sur des choix assez similaires sur d’autres territoires, la filière en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé, dans le cadre de cet amendement, que bien sûr les investissements dans le secteur ne devront pas mettre en péril une filière locale d’approvisionnement en bois d’œuvre ni créer une tension d’approvisionnement. Et un deuxième point un peu plus loin où l’on propose que cette valorisation se fasse sous la réserve d’une mise en œuvre d’un plan d’approvisionnement local pour s’assurer que la filière est bien disponible quand on souhaite effectivement la mettre à contribution en particulier sur du bois énergie. Voilà, Monsieur le Président, pour ce qui concerne cet amendement.
[...]
Oui, sans vouloir allonger le débat parce qu’on n’est qu’à la première partie et je crains que ce soit long ce matin. Je voulais réagir sur les derniers propos de François Werner (NB : Vice-Président en charge de la Transition écologique et énergétique ) d’abord sur la valorisation de la forêt.
Bien sûr là-dessus on est d’accord, la question est, encore une fois, quelle valorisation, quelle plus-value y compris pour les collectivités qui sont les premières bénéficiaires et aux premiers rangs desquels il y a les communes forestières.
Si l’on regarde l’analyse et l’évolution de la gestion forestière, on s’aperçoit qu’en même pas dix ans la gestion forestière a totalement changé dans ce pays. Et je vais même plus loin, elle est très différente entre ce qui se passe en Allemagne ou par exemple en Suisse où j’étais il y a quelque temps avec une école scientifique sur la gestion forestière.
Et donc j’aurais tendance à dire bien sûr nous, on va voter notre amendement parce qu’on y est favorable et que je pense que de ce point de vue là il y a beaucoup de choses à faire et, encore une fois, regardez ce qu’il se passe, je pense en particulier à Metz, du déséquilibre qu’il y a aujourd’hui sur la gestion forestière autour de Metz.
Mais dans ce cas-là, organisons un jour, prenons le courage d’organiser un jour un débat scientifique entre des gestionnaires forestiers français, allemand et suisse et vous verrez qu’il y a trois sons de cloche et que tout cela devrait nous interroger quand même et nous amener peut-être à plus d’humilité dans la gestion forestière. Voilà ce que je voulais simplement rajouter au débat. »
Le texte de l'amendement déposé par Michaël WEBER et Éric QUÉNARD (rejeté) :